LE DOIGT DE DIEU

Publié le

  
Salut ELSA et FLORIAN, moi aussi je risque un doigt pour soutenir votre cause, et avant que je ne le glisse par mégarde n'importe où, je vous supplie de ne pas oublier que les études servent à étudier même si d'autres activités vous prennent trop de temps.

Oui, je sais, un seul doigt pour deux, ça fait un peu mesquin, mais mes chers neveux vous me connaissez : je suis soucieux des inégalités, et si je donne à l'un un doigt, que vais-je bien pouvoir offrir de mieux à l'autre ...?


Et l'article de RUE89 :

Le but de cette affiche était de "mettre à l'honneur" le chef de l'Etat, coupable, pour le syndicat étudiant de gauche, d'allouer de faibles moyens "à l'éducation et à l'enseignement supérieur malgré les engagements du candidat Sarkozy". Une campagne nationale que la section rochellaise relaie le 10 octobre. Peu avant minuit, trois étudiants sont interpellés alors qu'ils collent des affiches et emmenés au commissariat. Les policiers n'apprécient pas le visuel, selon le récit des étudiants: "Que pensez-vous de cette affiche? Pourquoi la collez-vous? Le feriez-vous si cela avait été avec le salut nazi ou avec une croix gammée?" Ils sont relachés au bout de deux heures, avec la perspective d'être poursuivis pour "offense au président de la République".

Prévu dans la loi sur la presse de 1881, ce délit -passible de 45000 euros d'amende- n'a pas été utilisé depuis... la présidence de De Gaulle, si l'on en croit le site Légifrance. Après Mai 68, plus rien. Même si Nicolas Sarkozy a déclaré son intention de "liquider l'héritage" de la révolution étudiante, une telle résurrection aurait fait tache depuis qu'il a déclaré préférer "l'excès de caricature à l'excès de censure" (sur LCI, en février 2006, pendant l'affaire des caricatures de Mahomet).

Est-ce la raison qui a poussé le procureur de La Rochelle, Guy Etienne, qui a suivi ce dossier en personne, à le classer sans suite vendredi dernier? "Il a jugé la poursuite inopportune", répond-on au greffe du parquet, sans plus de précision. Le professeur Joël Andriantsimbazovina, doyen de la faculté de droit de La Rochelle, n'y voit aucune raison politique: "Sur ce genre d'affaires, les parquets ne poursuivent plus, ce serait ridicule. Ils ont d'autres chats à fouetter." Selon lui, l'explication est plutôt à rechercher du côté de policiers "trop zélés, et qui ont peut-être besoin d'un peu de formation continue en droit." Car "ce n'est pas parce qu'un texte n'a pas été abrogé qu'il est toujours appliqué".

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Quelle histoire  pour un doigt., ça me secoue le membre et fait trembler le plafond !
Répondre