LA VIE EST UNE PASSOIRE

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Longtemps après avoir rédigé mon premier article, je suis resté dubitatif à mon balcon en rez de chaussée qui donne sur la pelouse, une piste de boules puis une vague rangée de platanes agrémentée de buissons, ardents eux-aussi.

Tous les avantages de la campagne sans le coq qui fait chier et je n'ai eu aucune difficulté à me débarrasser des pétanqueurs en applaudissant très fort à chacune de leurs nombreuses boulettes.

Et je me demandais si j'avais bien mérité tout ça, cette tranquillité...?

A la réflexion, la réponse est non !

Mais je n'avais pas davantage mérité le pire de ce que j'ai vécu non plus..


Halte là petits redresseurs de torts !

Moi, j'ai participé au MLAC et aux avortements interdits quand ma femme, qui ne s'appelait pas Castor mais l'ayant lue me les broutait menues, s'est retrouvée avec un polichinelle dans le tiroir dont j'avais perdu la clef.

Moi, ça ne me dérangeait pas vraiment, même si avec quelqu'effroi je me souviens que nous l'aurions appelé NICOLAS .

Je lui ai laissé le choix, après tout c'était elle la super militante terrifiée à l'idée d'enfanter...


Donc après deux réunions préparatoires, nous allâmes avorter dans la banlieue bordelaise...


Voir un gentil faux médecins tripatougner les entrailles de ma Dulcinée ne me convenant pas, j'allais fumer un clope dehors....

Je fus alors rejoint bien avant l'extinction du feu par une fausse infirmière qui me demanda si nous n'aurions pas un problème de couple vu qu'à présent ma Dulcinée me réclamait !

Je n'étais pas à l'époque à une gauloise près et donc j'y retournis voir.

L'autre faux médecin me proposa de bien mieux voir encore avec son godemichet qui portait un nom latin pour faire moins salace...
 (il parla je crois de spéculum, c'est vous dire à quel point ils sont capables de se foutre de votre gueule les faux médecins).

Je refusais au prétexte banal que j'avais davantage l'habitude de mettre le doigt dans le trou de la serrure  plutôt qu'un oeil qui n'y pourrait récolter que des poussières désagréables...

 Mais je lui laissais à elle le choix définitif en acceptant les deux...


L'après midi même nous escaladions la dune du Pyla et je ne me suis même pas plaint alors que je commençais à avoir un point de côté, parait que c'est ça l'avantage de la méthode Karmann.


Aujourd'hui ni l'un ni l'autre nous n'avons d'enfants, ces horribles bestioles qui vous pourrissent la vie.



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