294 CLASSE TOUS RISQUES
J'aime beaucoup cette maxime de CHAMFORT : "On est plus souvent dupe par excés de méfiance que par excés de confiance..."
Et je me souviens de la dernière version latine que j'ai rendu à mon prof, également prof de philo, qui l'illlustre ...
Il m'avait laissé mon 15/20 mais devant les plus de quarante élèves de la classe, il m'avait fait un long sermon car lui-même s'était fait apostropher par un de ces collègues : "Quoi, tu corriges-ça !... Une copie comme ça, moi c'est zéro et quatre heures de colle !..."
Déjà certains copains s'apprêtaient à m'applaudir, mais il n'avait pas fini : " C'est inadmissible, c'est d'une superficialité totale, etc...etc...et superficialité s'il l'a pas dit cinq fois, il ne l'a jamais dit..."
Et il a bien fait cinq vraies bonnes et longues minutes de discours véhément sur le sujet :
Certes, j'avais pris beaucoup de liberté avec la présentation habituelle des devoirs : encre mauve et titres et sous-titres de couleurs diverses, petits dessins en marge qui ont depuis fait la fortune d'un grand marchand de cuillères dont le nom m'échappe et quand c'est le cas, je fais pas semblant de m'en souvenir parce que je ne suis que moi et que c'est déjà bien de trop !
Et moi debout dans le milieu de la classe, je le regardais intensément, sans broncher, les yeux brillants de plaisir...
Jusqu'à ce qu'il comprenne enfin que c'était lui qui était en train de me juger moi qu'il ne connaissait aucunement, uniquement sur les apparences de ma copie...
Un jugement totalement superficiel...
Alors, je l'ai vu rougir légèrement, se rasseoir et passer d'une voix terne à la copie suivante.
D'un autre côté, je ne pouvais pas lui dire qu'avec mon copain, dont le nom m'échappe aussi ( mais je ne je vais pas le rebaptiser pour autant ) on avait fait un pari : lequel des deux aurait le maximum de refus au tableau d'honneur vu qu'on avait décidé d'arrêter dès la fin du premier trimestre...
Il a gagné par six à cinq, et pourtant j'en avais eu un en gymnastique qu'est pas si facile à obtenir, mais je n'en avais pas en latin...Péché d'orgueil....
Mais je l'avais eu en physique-chimie : le prof rend les copies : " premier...., deuxième...., et alors là... énorme surprise, Guillet, troisième !..."
Lui, ce n'était pas la fine fleur de l'éducation française tieu-gars là, un gabarit hors-norme et un mental de rugbyman qu'il était d'ailleurs, et c'est tellement mieux quand on met son esprit en accord avec son corps...
Et moi, tout chétif, droit dans les yeux, avec le sourire niais que je ne sais plus faire :
- " C'est normal, Monsieur, j'ai bidoché..."
Je suis encore vivant, preuve qu'il ne s'est pasénervé.
Mais comment donc qu'il s'appelait l'autre branque qui m'a grillé au nombre de refus...?
C'est trop bête de vieillir...
AYé, c'est DELARUE ! (J'aurais pas pu me coucher si j'avais pas trouvé...)
2) Encore un petit retour sur le festival des blogs de ROMANS... Je viens d'aller faire un détour sur le site pour voir qui allait y officier auprés de mon trés cher GONZAGUE SAINT BRIS, président de jury dont je vous ai déjà dit quelques articles plus bas tout le bien qu'...............il pensait de lui-même.
Son premier assesseur m'est inconnu mais le deuxième !!! C'est RON L'INFIRMIER (prononcer RONE : diminutif de RONALD...) que j'ai depuis longtemps engagé dans ma "blog'roll" ( comme ils disent...).
Quel dommage assurément que pour amplifier mon rire sardonique, ils n'aient pas pensé à convier l'ami VINVIN pour composer ce triumvirat (ou trium - verrats...l'ortho me fait parfois la nique.).... Je serais encore plus mort de rire.
Qu'on me pardonne : la liberté d'écrire est tellement sacrée que j'espère bien que personne ne verra dans mes propos la moindre regrettable illusion...
ALEA JACTA EST et en revenir... Tout un programme pour moi...!