CINOCHE EN PLEIN AIR

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Demain 28 juillet c’est mon anniversaire et j’ai le très grand plaisir de vous inviter aussi nombreux que vous puissiez être, oui je vous invite tous, à ne pas me le souhaiter…

Ainsi votre silence me paraîtra peut-être un peu moins insupportable.

Je ne vous dis pas mon âge parce qu’à cinquante huit-ans on commence à regarder les pissenlits sous un autre angle et à regretter d’avoir tant abusé des petites salades aux petits lardons dont la revanche arrive avec des bottes de sept lieues.

 

J‘aime le pissenlit et je crains que ce ne soit réciproque : ses racines vont me bouffer.

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Pourtant je ne me sens pas encore fini…!

Aidé en cela par le souvenir de tous ces chers copains d’école qui me rassuraient :

« Toi t’as vraiment l’air de ne pas être fini…« 


Ô quelle suprême consécration que cet adoubement par ces paires qui ne me gratouillent même pas le matin au réveil…!

C’est sans doute pour ça que j’ai, d’un siècle à l'autre, conservé une aptitude inouïe à savoir révéler aux plus jeunes ce qu’est le sel de la vie auquel on peu même rajouter un KUB-OR pour corser le fond de sauce..

Ainsi jeudi dernier, une soirée cinéma en plein air était organisée dans « le jardin des poètes » qui se trouve être l’espace vert dont mon appartement se trouve être devenu le centre de commandement : je comprends mieux désormais pourquoi on me l’a attribué…

Longtemps je suis resté sans dormir de bonne heure, posté à ma fenêtre, cible idéale pour un tireur d’élite qui heureusement n’avait pas de munitions à gaspiller ( c’est vous dire si des fois la vie ça tient à un rien !).

Avant le cinoche, y avait barbecue, alors ça n’arrêtait pas de passer et de repasser de l’autre côté de mes rideaux froissés, c’est pourquoi bravement j’ai fini par m’ exhiber à l’attention de tous ces passants honnêtes qui commençaient à sentir la merguez….

Le résultat ne fut pas long à venir….

Malgré mon physique de Père Noël, tout à fait hors de saison, les petits enfants ne tardèrent pas à s’approcher n’ayant qu’une faible connaissance du calendrier des adultes.

Avant tous les autres n‘enfants, qui suivirent à la manière sans façon des mouches à merde, je reçu d’abord la visite d’une fille-un gars, dans les 7-8 ans…

La gamine, beaucoup plus délurée que le pseudo-mâle, m’offrit une chips en échange de mon bonjour et je m’empressais d’apporter de ma cuisine si proche ( c’est l’avantage des studios ) une poche de cacahuètes soufflées du meilleur effet…

Cacahuète, vanille, framboise, pistache ou chocolat, peu importe le parfum pourvu que la glace soit rompue.

Alors je les regarde solennellement l’un et l’autre et leur énonçe la fatwa :

« C’est terrible, vous vous aimez d’amour et vous n’avez jamais eu le courage de vous le dire… Pas vrai…? « .

 

Tous deux se sont regardés, éblouîs !

Les étoiles dans leurs yeux faisaient autant de bruit qu’un mixer ou t’as laissé des cailloux dans les lentilles pour faire une purée de pois cassés tellement t‘es con et que tu n’aimes pas tellement le bel amour qui ne reste pas coincé entre les dents..

Eux se connaissaient sûrement depuis un certain temps, mais à cet instant le coup de foudre leur a fondu sur la gueule avec la même cruauté que l’élection de Sarko sur un citoyen de droite normal.

Ils m’ont jeté un bref regard ébahi et sont repartis ensemble, main dans la main, vers un avenir qui va leur rappeler ce qu’est la vraie vie.

 

N’empêche que la petite salope n’a pas oublié de m’adresser un clain d’œil en emmenant son marlou..

Aussi j’exige d‘avoir un petit s’ils en font un !……

 

Mais entre temps la nuit était tombée comme un régime qu’aurait pu condamner la CGT, FO et la CFDT s’ils avaient pu être assurés de ne pas être dénoncés par l’UIMM., aussi j’ai décidé de fermer les volets et de me rendre sur place : les enfants étaient venus, je me devais d‘y aller…

 

Alors je m’invectiva, me retourna telle une tartine sans confiture, histoire d’atterrir du bon côté de la moquette, j’enfourchais mes babouches et j’y alla bille en tête, peur de rien : le cinoche en plein air, même pas peur !…

Je fis trente mètres à découvert sans encombres, bien aidé par mon voisin du dessus qui était revenu pisser at home, un voisin limite neu-neu mais qui me facilita grandement l’entrée dans le jardin des poètes..

 

Là, je m’arrêtais sur la première chaise vide qui me tendait ses pauvres bras amputés mais avait cependant l(avantage d’être la plus proche de mes fenêtres salvatrices…

Et une fois de plus, stupide combattant improbable quand d’autres me croivent total dépressif, j’y suis été comme en quarante.

C’est pas le scoop du siècle ni du jour, mais attention, j’envoie la mayonnaise aux amateurs de ketch-up, j’ai marqué des points plus indélébiles que les débiles tatouages faits par des énergumènes qui ignorent que tôt ou tard les lignes parallèles auront besoin de se démêler.

 

Je suis tombé sur une table d’éducateurs ouf, ces gens que je connais par cœur qui expliquent aux autres les principes qu’ils n’appliquent jamais, les plus mauvais parents possibles, gonflés de théories percées par le banal quotidien ..................................

La suite demain.........................

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F
noyeux joel heu non c'est pas ça joyeux anniversaire COCO
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